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Des expositions

Nouvelle saison à La Capella : virtualité, identité et autoréférentialité

Propositions d'exposition autour des dynamiques numériques, sociales et créatives actuelles.

'La pantalla mutant', Pol Merchan
Nouvelle saison à La Capella : virtualité, identité et autoréférentialité
bonart barcelone - 27/01/25

La Capella entame une nouvelle saison en se réaffirmant comme un centre d'expérimentation artistique et avec pour objectif d'établir des récits qui offrent une radiographie du panorama artistique actuel de la ville de Barcelone. À partir des projets sélectionnés dans l'appel Barcelona Producció, l'équipe curatoriale de La Capella a articulé un programme d'exposition qui reflète les préoccupations et les tendances émergentes de la ville, articulé cette année autour de trois axes principaux : la virtualité, l'identité et l'auto-référentialité.

D’une part, la virtualité apparaît comme un thème omniprésent dans notre société hyperconnectée, mettant l’accent sur la prolifération des images numériques et leur influence sur la perception de la réalité. Des artistes tels que Daniel Moreno Roldán , Pol Clusella , Rubén Sánchez , Heidi Valda et le programme organisé par Arsgames aborderont cette dimension à travers des projets qui interrogent la manière dont nous affrontons et digérons le contenu que nous consommons, sa relocalisation, les technologies robotiques et comment tout cela impacte dans notre quotidien.

L’identité, quant à elle, se déploie dans une lecture à partir de perspectives diverses, explorant des aspects tels que la condition de migrant, l’appartenance émotionnelle et biographique, la diversité culturelle et les mémoires collectives qui constituent l’essence de Barcelone. Ce thème permet d’aborder des problématiques sociales et personnelles sous un angle artistique, mettant en valeur la diversité inhérente à la ville. Des artistes tels que María Alcaide , Pol Merchan , Orne Cabrita , Ona Bros , Alba Rihe , Dania Shihab et Xavier Acarín offriront des perspectives issues de pratiques artistiques différentes mais visant à enrichir cette exploration.

Enfin, l’autoréférentialité met l’art en dialogue avec lui-même, en examinant la praxis créative elle-même à partir d’une approche introspective et métadiscursive avec des artistes tels que Milena Rossignoli , Àlex Palacin , Júlia Barbany , Édouard Decam et Théophile Seyrig et le programme organisé par Study Group . Tous réfléchiront à la matérialité de l’objet artistique et à sa place au sein du système de l’art contemporain à travers diverses pratiques artistiques.

Nouvelle saison à La Capella : virtualité, identité et autoréférentialité 'Nostàlgia de futur: travessant el col·lapse', Arsgames

Premières expositions : banalité, ironie et catastrophe

La saison des expositions débutera mardi prochain, le 4 février, avec deux expositions centrées sur le premier axe d'exposition de la virtualité. D’une part, « Caca banal » offre un regard incisif sur la banalité numérique, explorant comment certains types de contenus quotidiens, apparemment triviaux, peuvent devenir un outil puissant d’organisation et d’activisme social. Daniel Moreno Roldán (Barcelone, 1990) propose une archéologie numérique pour analyser l'humour absurde et le langage du shitposting. Une exposition centrée sur les mèmes caractérisés par leur esthétique vulgaire et volontairement rudimentaire, avec un humour excessivement ironique et souvent incompréhensible. Ce type de contenu, malgré son absurdité, touche étonnamment un public large et diversifié, ce qui le rend extrêmement accessible. De même, l’exposition suscite une réflexion sur la question de savoir si ce langage, souvent utilisé par les mouvements d’extrême droite, pourrait être exploité par la gauche et les mouvements plus communautaires. L'exposition est présentée à travers une installation audiovisuelle composée de téléviseurs et de projections obsolètes, générant un dialogue entre la culture visuelle de masse et les canons de l'art contemporain.

Nouvelle saison à La Capella : virtualité, identité et autoréférentialité 'Caca banal', Daniel Moreno Roldán

D'autre part, «Demain sera un autre jour» dans l'espace Rampa de La Capella, nous emmène dans une dystopie spéculative qui prend comme point de départ les rumeurs sur une éventuelle réactivation de la zone volcanique de La Garrotxa. À travers une esthétique qui semble inachevée, Pol Clusella Arimany propose une réflexion parodique sur l’urbanisme durable et la relation entre catastrophe et opportunité. Des sculptures et des images inachevées qui évoquent l’incertitude d’un avenir imminent transforment l’espace d’exposition. Pol Clusella Arimany, architecte de formation et musicien de vocation, développe une pratique artistique éclectique qui évolue entre la parodie et l’absurde, comprenant l’art comme un jeu constant.

Nouvelle saison à La Capella : virtualité, identité et autoréférentialité 'Demà serà un altre dia', Pol Clusella Arimany

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