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La vie de Barcelone

5 coups de pinceau 'De ma vie' de Miquel Barceló.

Sense títol (1990), Miquel Barceló. © Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia
La vie de Barcelone
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Miquel Barceló vient de publier « De la meva vida », un livre édité par Galaxia Gutenberg, et qui est un voyage dans la vie et l'œuvre de l'artiste qui savait déjà à l'âge de quatorze ans qu'il serait peintre. Une plongée totale pour comprendre d'où viennent sa chapelle de Palma ou la coupole de l'ONU à Genève. Ensuite, 5 coups pour réveiller l’envie de le lire :

1. Plongée et peinture

Le lien entre la mer et la peinture est absolu pour Barceló. "S'immerger, c'est comme peindre et écrire". Né à Felanitx, l'importance de Majorque et de la mer est présente dès le début du livre. "Peindre, nager, lire. C'est ce que j'ai toujours fait", écrit-il. Convaincu que la peinture est liée à l'enfance, il nous parle de sa mère dont il a hérité du chevalet et des peintures à l'huile. Il avait une très mauvaise relation avec son père, dit-il. Mais rétrospectivement, elle dit qu'elle ne peut pas lui en vouloir, car c'est lui qui lui a appris les noms des oiseaux, des arbres et des poissons.

2. Passion pour la lecture

A l'âge de trois ans, Miquel Barceló lisait déjà, il dévorait la bibliothèque municipale de Felanitx et rencontrait Rimbaud, Baudelaire, Nerval, Kafka, Canetti, Faulkner, Conrad, Yeats, Verne, Nabokov, Pessoa, Artaud, Fitzgerald... ( la liste de lecture reproduite à la page 129 du livre est un incontournable). Barceló a consacré beaucoup de temps à sa lecture, et en fait ce volume a un titre qui vient d'un vers de Góngora qui dit "Hermoso dueño de la vida mía", bien que la relation entre Barceló et la poésie soit déjà évoquée dans un autre article. .

3. Trois polices, une voix

Le livre est construit avec trois polices de caractères, une pour les notes qui accompagnent les images, une autre pour la transcription de ses cahiers et une troisième pour ses manifestations orales qui tentent de refléter son discours. Une combinaison qui tisse une tapisserie avec des photographies, des dessins, des images de ses carnets, une effusion d'éléments qui nous rapprochent de Barcelone. Vers la fin du livre, il dit : « en réalité, nous ne changeons pas, nous sommes toujours les mêmes. On ressent les sensations, l'anxiété, au même endroit, comme quelque chose qui te mord et ne te quitte pas".

4. L’Afrique comme mesure de toutes choses

Dans la géographie particulière de Barcelone, il y a un continent qui l'a aidé à ne pas se perdre. "C'était en 1986. Je sentais la pression insupportable de tous ces gens qui venaient derrière moi, j'étais célèbre trop jeune, j'en avais marre des marchands d'art, c'est pour ça que je voulais voir le désert, le vide." Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que, notamment à Gao (Mali), Barceló ait bouleversé la compréhension des choses qu’il avait apprises.

5. Crachez la peinture

« La peinture est une pulsion qui vous possède complètement » ; « Pixar vers le ciel. Crachez la peinture, dégoulinant amplifié !; "Peindre, comme lire et aimer, demande du temps." Et pendant qu'il forgeait ces affirmations, il revenait toujours à Pollock, Picasso, Toulouse-Lauttrec, Tintoret... A la fin du livre il écrit : "Ce que j'ai peint à Paris pendant l'été 1983 n'est pas très différent de ce que j'ai peint". l'avons fait cet été. Les couleurs ont un peu changé, aujourd'hui je peins surtout avec du bleu et du rouge. Mais cette histoire de couleurs, c'est comme changer de chemise. Il n'y a rien de mystique, les couleurs reviennent quand il y a une envie". Pourtant, depuis des années, il ne fait aucune distinction entre la peinture, la sculpture et la céramique. Il dit que toutes ses peintures tiennent debout et que ses sculptures peuvent être accrochées aux murs.

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