'Nous les arbres', à la galerie Esther Montoriol

Dans un dialogue silencieux avec la nature, l'exposition « Nous, les arbres » nous incite à repenser notre rapport au monde végétal. Jusqu'au 30 octobre à la Galerie Esther Montoriol de Barcelone, l'exposition nous entraîne vers une nouvelle compréhension de la nature, un espace partagé où nous non seulement vivons, mais nous intégrons dans une existence collective. Au-delà de tirer parti de ses ressources, la proposition nous invite à nous reconnaître comme partie active d’un écosystème complexe et résilient, où le temps s’étend et où le soi se transforme en nous.

Les œuvres exposées, de l'artiste Gemma París, explorent le dialogue entre la nature et l'être humain, en soulignant le rôle des relations horizontales dans le monde végétal, libérées des hiérarchies. Paris conçoit le dessin comme un moyen de réflexion, où la création artistique devient un espace pour reconsidérer les liens entre les espèces et repenser le temps loin des logiques capitalistes. Ses pièces visualisent cette pensée spéculative, avec un regard poétique sur les lichens, les arbres et les fleurs, rendant visible leur capacité à coexister en harmonie.

Le parcours artistique de Gemma París plonge dans la recherche scientifique et philosophique, établissant des ponts entre la biologie et l'art. Inspirée par des théoriciens et penseurs comme Haraway ou Coccia, son travail cherche de nouvelles façons d'habiter et de comprendre le monde, intégrant sensibilité et esthétique dans un dialogue continu avec l'environnement. Dans cette ligne, il suit les traces d'artistes tels que Tomás Saraceno, Olafur Eliasson, Roni Horn et Tacita Dean, qui explorent également l'intersection entre l'art et la recherche scientifique. Cette collaboration interdisciplinaire, renforcée par ses recherches avec d'autres artistes et scientifiques, transforme son travail en un espace ouvert de pensée collective, où les essais et les erreurs font partie du processus créatif.

« Nous, les arbres » ne nous invite pas à observer la nature et à la ressentir comme une extension de nous-mêmes.

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