Le Musée Apel·les Fenosa del Vendrell offre une dernière occasion de visiter l'exposition « Atmosferes Futures », inaugurée en avril dernier et qui restera ouverte jusqu'au 13 octobre. Cette initiative, organisée par Nekane Aramburu, unit pour la première fois l'héritage artistique du sculpteur Apel·les Fenosa avec des créations contemporaines, établissant un nouveau dialogue entre ses œuvres et celles d'artistes actuels marquants. L'exposition propose une proposition innovante qui réfléchit sur le passage du temps, combinant des visions dystopiques du futur avec des intuitions sur le passé.
L'exposition s'inscrit dans le cadre de la célébration du 125e anniversaire de la naissance de Fenosa (Barcelone, 1899 – Paris, 1988) et du 100e anniversaire de sa première grande exposition à la Galerie Pierre Mercier à Paris. Malgré sa formation dans les courants classiques et avant-gardistes, Fenosa a développé un style personnel très éloigné des modes de son temps, axé sur des valeurs telles que la nature et un profond souci pour l'environnement. Son œuvre, profondément influencée par les guerres et les événements cruciaux du XXe siècle, entretient un lien avec les préoccupations contemporaines, ce qui rend cette exposition particulièrement pertinente dans le contexte actuel.
Le parcours « Atmosferes Futures » comprend des espaces importants du musée, tels que le jardin et le porche du palais Renaissance qui abrite la Fundació Apel·les Fenosa. À travers les œuvres de Fenosa, des liens sont établis avec les propositions de plusieurs artistes contemporains tels que Fabiana Barreda, Anna Dot, Joaquín Jara, Eduardo Kac, Lugán, Michael Najjar, Marina Núñez, Saioa Olmo, Perejaume, Marcel Pey et Mapi Rivera. Chacun de ces artistes apporte une vision unique, mais ils partagent avec Fenosa des préoccupations similaires, comme la réflexion sur le futur, l'utilisation des algorithmes et la relation entre l'humanité et la nature.
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Parmi les interactions les plus marquantes de l'exposition, citons la sculpture « Saint-Jean » de Fenosa, qui dialogue avec la vidéo « La Singularité » de Michael Najjar, tandis que le relief d'Ophélie trouve son contrepoint dans une installation interactive de Fabiana Barreda basée sur des filtres Instagram, offrant une riche interaction entre les époques et les médias artistiques.
Il ne s'agit pas seulement d'une exposition qui rend hommage au travail de Fenosa, mais qui introduit également des critères de conservation nouveaux et contemporains. La comète de Halley, que Fenosa a observée jeune grâce à l'influence du géographe Pau Vila, est un symbole du lien entre les propositions visionnaires du passé et les énigmes du futur, un axe qui traverse toute l'exposition.
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