Depuis 35 ans, Perpignan est devenue le centre revendiquant le métier de photojournalisme. Des photographes du monde entier viennent à Perpignan pour assister à la nouvelle édition qui se célèbre année après année et qui, inaugurée le 31 août, durera jusqu'au 15 septembre 2024, de 10h00 à 20h00. Le Festival, destiné au grand public, propose dans cette édition un total de 26 expositions ouvertes à tous et qui captent le pouls d'une humanité aux déficits démocratiques persistants. Outre les expositions, des récits documentaires sont projetés chaque soir au Campo Santo sur l'écran géant installé pour l'événement.
Selon le président de l'Association Visa pour l'Image , Pierre Conte : « Le festival Visa pour l'Image, fondé il y a 35 ans en reconnaissance du photojournalisme professionnel, apporte aujourd'hui sa contribution à sa défense. Dans un monde où prédominent les fausses nouvelles, avec les risques dérivés de l’intelligence artificielle sans aucune régulation et avec le manque chronique de financement des médias dans le monde, il faut admettre que le monde du photojournalisme est menacé mais néanmoins plus essentiel que jamais. Il faut dire qu'une quarantaine de pays, voire moins, dans le monde disposent d'un système qui permet une véritable liberté de la presse, des médias libres et cela est très prometteur pour nous".
Pour réaliser le Visa chaque année, l'organisme dispose de partenaires, mécènes et sponsors : des administrations publiques (la Mairie de Perpignan, le Ministère de la Culture de France, la Région Occitanie, le Département des Pyrénées Orientales et la Chambre de Commerce). et Industrie des Pyrénées Orientales), ainsi que des entités privées, allant des grandes entreprises internationales aux petites et moyennes entreprises locales, en passant par les particuliers. Grâce au soutien qu'ils apportent, Visa pour l'Image peut être ouvert gratuitement à tous. C'était comme ça au début et 35 ans plus tard c'est toujours comme ça, un festival qui se bat pour une si noble cause."
De son côté, de la maison d'édition Visa Pour l'Image, son représentant Jean-François Lero , a expliqué que « l'augmentation spectaculaire du nombre de photographes, ou du moins de personnes qui prétendent l'être, a coïncidé avec un phénomène inverse. c'est la disparition des éditeurs d'images, comme la retraite de Kathy Ryan après 39 ans au New York Times Magazine. Chez Visa pour l'Image, nous avons l'occasion de rendre hommage à ces personnalités si souvent oubliées, mais qui jouent un rôle crucial dans le maintien des standards éditoriaux d'un journal, mais aussi des standards de l'ensemble de l'industrie.
26 expositions dans l'espace public de Perpignan
Durant le festival, 26 expositions temporaires de photographie seront ouvertes aux visiteurs et la plupart des échantillons seront présentés en ligne pour des visites virtuelles, avec accès via le site Visa pour l'Image pour tous ceux qui ne pourront pas visiter Perpignan. A noter la participation de Loay Ayyoub , lauréat du Washington Post 2024, qui reflète la tragédie de Gaza dans ses photographies.
Les autres participants de cette édition sont :
Karen Ballard (Venise, Californie), Paula Bronstein (Un monde en ébullition), Cinzia Canneri (Le corps des femmes comme champs de bataille), Alejandro Cegarra (Les Deux Murs), Miquel Dewever-Plana (Mayotte : le service militaire pour une seconde chance), Pierre Faure (En marge de la société en France), Jean-Louis Fernandez (La Comédie-Française, sur et hors scène), Corentin Fohlen (Haïti et le pouvoir des gangs), Jérome Gence (La Génération Écran), Afshin Ismaeli ( Life Under the Taliban, 2.0), Brenda Ann Kenneally (Grown Usptate: The Legacy of Love in the Collar City, 2013-2023), Hugh Kinsella Cunningham (Déplacés par le M23), Paolo Manzo (La Ville invisible), John Moore ( Conflit armé interne à l'Équateur), Emilio Morenatti (Voyage d'un photographe à travers la vie quotidienne, les conflits et les pertes personnelles), Sergey Ponomarev (Cisjordanie), Ivor Prickett (Guerre au Soudan fragmenté par le Nil), Francisco Proner (Destruction minière), Anastasia Taylor-Lind (5 km du front), Gaël Turine (Les ravages de Tranq Dope), Advan Denderen (En route), Mugur Varzariu (Voix qui s'élèvent derrière le mur) et Alfred Yaghobzadeh (Le voyage d'Alfred).
La Diputació de Girona présente au Festival OFF Perpinyà et accueille le Visa à Gérone
L'équipe de Gérone participe de manière double à l'épreuve de Catalogne Nord. D'une part, il est présent au Festival OFF, un festival de photojournalisme amateur au centre de la ville de Perinyà pendant le Visa, dont le but est de permettre aux photographes amateurs d'exposer leur travail et de tenter de gagner l'un des nombreux prix offerts lors de cet événement, mettant en valeur le centre et les commerces de la ville. L'exposition « Coexister » de Pau de la Calle, du 31 août au 21 septembre 2024, est la proposition cette année du Conseil provincial et peut être visitée à la Médiathèque de Perpignan.
En outre, l'autre soutien du Festival consiste à accueillir deux expositions à la Casa de Cultura de Girona, sous la direction de l'INSPAI, le centre dont dispose la Diputació de Girona pour véhiculer tous les thèmes liés à l'image. Les expositions "Rechercher, sauver et protéger" du photographe Michael Bunel et "Révoltes en Iran" de plusieurs photographes iraniens anonymes sont visibles au centre de Gérone jusqu'au 30 septembre 2024.