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Des expositions

El Bòlit se demande quel est notre rapport à l'air dans 'Apories sobre l'aire'

L'exposition réfléchit sur l'air comme espace de lutte poétique-politique d'un point de vue physique, nanométrique et environnemental.

Fito Conesa. Anoxia
El Bòlit se demande quel est notre rapport à l'air dans 'Apories sobre l'aire'
bonart gérone - 13/02/24

Bolit Le Centre d'Art Contemporain ouvre ses portes le 16 février à 19h. Apories on air, une exposition sur notre rapport à l'air, tant d'un point de vue environnemental, poétique qu'expérimental. Organisée par Olga Subirós et Ingrid Guardiola, l'exposition rassemble les œuvres de Maria Arnal, Fito Conesa, Abelardo Gil-Fournier, Núria Merino, Job Ramos, Oriol Riverola (alias John Talabot), Mireia c. Saladrigues et Pep Vidal.

Cette exposition et le programme public qui l'accompagne nous invitent à réfléchir sur le rapport que nous entretenons avec l'air et sur la nécessité d'établir un changement dans un système qui cesse de donner la priorité à la logique de l'économie néolibérale plutôt qu'à la santé des personnes et de ses habitants. Elle veut aussi contribuer à la relation historique fructueuse entre l’humain et l’air, peuplé d’anciennes divinités et, des siècles plus tard, de machines qui ont permis aux humains de voyager, de contrôler ou de tuer.

L'air est l'espace de « l'imagination du mouvement » (Gaston Bachelard), du dynamisme, de la vie ; comme le dit Lyall Watson, avec le vent, la terre est devenue véritablement vivante ; Sans vent, la majeure partie de la Terre serait inhabitable. Cet élément fondamental pour la survie sur la planète a souvent été un espace de rêve, de création de mythes. Les morts sont allés au paradis, la liberté y a toujours été associée. Pendant des siècles, regarder le ciel permettait de s’orienter, c’était un axis mundi.

Dès l'incorporation des technologies aériennes (photographie aérienne, aérostats...) à la fin du XIXe siècle, l'air devient un espace qui permet d'obtenir un point de vue privilégié sur le territoire et l'individu prend la place de Dieu qui voit tout L'air, c'est aussi tout ce que l'on ne voit pas et qui est partout, agissant comme moyen de conduction. L'air nous maintient en vie. Celui qui ne respire pas meurt. Tout ce qui est solide se dissout dans l'air.

Compte tenu des preuves scientifiques selon lesquelles la pollution actuelle de l'air dans les villes tue et que cette crise de santé publique est interdépendante de la crise climatique et de la pandémie de covid, ce programme nous invite à réfléchir sur la relation que nous entretenons avec l'air et sur la nécessité d'établir un changement dans un système qui donne la priorité à la logique de l’économie néolibérale plutôt qu’à la santé de ses habitants.

Faisant appel au droit universel de respirer, l'exposition met également en lumière l'incidence du covid-19 dans la considération de l'air et dans la relation que nous entretenons, tant dans le domaine scientifique qu'en tant que citoyen, avec les particules que nous ne voyons pas mais qui font partie de nos écosystèmes. L'exposition peut être visitée jusqu'au 19 mai.

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