11 mai à 19h la galerie Zielinsky présente l'exposition Remains of the Days of Shirley Paes Leme. L'exposition est la première exposition individuelle de l'artiste brésilien dans l'État et rassemble une série de sculptures en bronze et d'installations réalisées ces dernières années.
Depuis les années 1970, l'artiste a produit des œuvres dans une variété de médias, y compris l'installation, la vidéo, le dessin, la peinture, la sculpture et les œuvres dans les espaces publics. Au fil des ans, l'artiste s'est intéressé au sillage de matières fugaces et fluides, comme la fumée, la lumière, la suie, la poudre à canon, le sang, le pollen et les champignons.
Pour l'exposition Vestigis dels die, le mot est la matière fugace, qui est saisie par l'artiste à travers l'écriture puis transformée en sculpture. Lorsque ces mots se matérialisent dans le bronze, l'artiste leur donne un corps incarné, utilisant une composante qui tisse un désir de permanence dans le temps : le bronze, déterminant dans l'Histoire de la sculpture. Dans l'exposition, quatre pièces-installations sont présentes : une série de sculptures de noms propres qui sont sommés d'être, d'une part, des noms servant à désigner des personnes identifiées au genre féminin et, d'autre part, un pont poétique vers autre sémantique – Étoile, Aurore, Pilier, Soleil, Âme, Lumière.
Dans une autre partie de la galerie, phrases et mots descendent du plafond vers l'espace d'exposition, l'artiste se tourne vers la littérature et puise dans l'écriture elle-même, et chez d'autres auteurs comme Clarice Lispector, des fragments poétiques en anglais et en portugais (langue maternelle de Paes Leme) chargé d'un sublime sens dimensionnel – Tu as versé des étoiles sur mon chemin ; O instant est une graine vivante. Enfin, Garranchos, un ensemble de mâts de bronze qui composent, au moyen de gribouillis, une écriture énigmatique d'ordre non rationnel, et Viure disconcerta, une installation constituée d'un dallage réfléchissant auquel le spectateur participe, sont exposés de un script exécuté dans l'espace. L'image de ce corps qui marche se multiplie à côté des murs et de l'énoncé qui avoue que vivre est une manière de défaire l'ordre.