Sous l'égide d'Altres Brosses, la Fundació Joan Brossa a présenté la programmation printanière du Centre de les Arts Lliures, qui comprend une production visuelle, trois productions scéniques et un programme de soutien à la création qui partagent un dénominateur commun : l'univers de Joan Brossa Un programme qui continue de faire découvrir la poétique brossienne dans toute sa complexité, à travers des propositions visuelles et scéniques qui valident l'attitude radicale et subversive du poète envers les formes de poésie, de théâtre et de toutes les expressions artistiques qui se situent en marge
Du 15 mars au 16 juillet, vous pourrez visiter l'exposition Autres pinceaux. Joan Brossa et la poésie de l'action, le parathéâtre, organisée par Joan Maria Minguet, qui plonge dans l'univers de Brossa dans cette exposition qui interprète l'intense dévouement que le poète a montré pour ce qu'il a appelé le "parathéâtre" : la poésie sur scène qui cherche le contact avec le spectateur à travers la fascination, la surprise, l'occurrence. Fondamentalement, tout ce qui se passe dans la scène et n'a rien à voir avec l'intrigue ou le récit. "Méfiez-vous des intellectuels qui passent leur vie enfermés au sous-sol, disait Joan Brossa", a commencé par expliquer le commissaire de l'exposition. Pour Minguet, « la Brossa parathéâtrale et performative est ce qui démontre le plus vitalement la douce utilité de l'inutilité de l'art ».
Comme le souligne Joan Maria MInguet : « Il y a encore d'Autres Brosses à découvrir, à revendiquer. Joan Brossa a déployé un imaginaire parathéâtral dans tous les domaines de sa poésie : visuel, objectuel, littéraire et scénique. Et maintenant il nous invite à participer avec lui et son travail dans le monde de la transformation, de la surprise, de l'enchantement et de l'événement. Fregoli et le carnaval de la révolte ; magiciens, clowns et trapézistes ; marionnettistes, fakirs, mimes et strip-teaseuses ; le cinéma qui ne veut expliquer aucun argument répété, et le des ombres faites avec les mains. Qu'est-ce qui relie le cirque à la magie, au music-hall, au strip-tease, à une certaine conception du cinéma, à toutes ces techniques ou disciplines scéniques ? Au sein de la poétique brossienne, ce qui l'attire le plus dans ces spectacles, c'est leur anti-narration. Ou, du moins, leur narrativité occulte. Tous ces langages ne cherchent pas à piéger le spectateur dans une chaîne narrative, ordonnée et causale. Bien au contraire, ces langages ges sont présentés comme des manifestations performatives et visuelles qui présentent un moment spectaculaire ou une succession - non narrative - de moments spectaculaires qui cherchent avant tout à surprendre et à émerveiller le public."