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Fundació Ser.Gi organise "où vit la violence sexiste" au cloître de Mercè à Gérone

Fundació Ser.Gi organise "où vit la violence sexiste" au cloître de Mercè à Gérone
bonart gérone - 06/10/22

Du 4 au 27 novembre 2022, l'exposition temporaire de photographies de Joan Aureli Martí Boigues (Simat de Valldigna, 1969) Où habite la violence sexiste se tiendra dans le Cloître du Centre Culturel La Mèrcè de Gérone.

L'inauguration a été organisée par la Fondation Girona SER.GI avec la collaboration de la Mairie de Gérone, l'Agence catalane de coopération et de développement, la Generalitat de Catalunya et les entreprises Marc 3, Stein, Alchimia Solidària et Bonart Cultural, SL Cette exposition se compose d'un total de 15 photographies en noir et blanc prises par Joan Aureli Martí avec des textes de : Anna Puig Cantarero, Bàrbara Julbe i Sallés, Carme Vinyoles Casas, Imma Merino Serrat, Isabel Pascual i Sardó, Laura Fanals Gubau, M. Lluïsa Faxedas Brujats , Ma Dolors Reig Garganta, Maria Mercè Roca i Perich, Mariàngela Vilallonga i Vives, Mercè Saurina Clavaguera, Núria Astorch Flavià, Núria Esponellà i Puiggermanal, Núria Martí Constans et Rosa Gil i Vilà. Parallèlement à cette exposition, un concert contre la violence de genre a été organisé le 24 novembre de cette année à 19h00 à l'Auditori de la Mercè de Gérone par trois chanteuses qui sont : Mireia Vilalta, Nuri Thunder et Namina.

Entretien avec Joan Aureli Martí.

Bonart (BA).- Comment est née l'idée de faire cette exposition?

Joan Aureli Martí (JA).- Basé sur une mission que la Fondation SER.GI m'a confiée directement. De là, j'ai pris contact avec deux collectifs féministes de la ville, Hèkates et Malapècora, et avec certaines de mes amies et connaissances. Avec tout ce matériel que j'ai collecté j'ai construit avec la Fondation SER.GI mon exposition individuelle de photographies.

Malheureusement, comme il existe tant de types de violence masculine, j'ai dû faire une sélection minutieuse des différents thèmes que j'ai abordés dans cette exposition.

BA.- Pourriez-vous nous dire quel sujet vous avez choisi...

Surtout les femmes survivantes avec des appartements protégés, le retour à la maison le soir après le travail, la question du harcèlement psychologique, l'écart salarial, la fuite des femmes après abus, la dictature de l'esthétique et l'objectivation des femmes, le temps des plaintes au commissaire de police , la question de l'écart dans le monde du sport (j'ai dépeint un groupe de filles qui s'entraînaient au Gerunda Fútbol Club), les femmes qui vivent mal dans la rue, etc..

BA.- Où cela a-t-il commencé? Quelle était la première photo ?

J'ai rencontré une fille qui se promenait seule la nuit dans une rue du vieux quartier de Gérone. De là, j'ai rencontré différents groupes de femmes. Je dois avouer que ça a été très compliqué de coordonner l'agenda avec eux pour les mettre en scène.

BA.- Combien de temps vous a-t-il fallu pour réaliser cette exposition ?

J'ai commencé en janvier 2022 jusqu'à fin juin 2022. Environ six mois au total.

BA.-Toutes les photographies sont prises en noir et blanc...

Oui, j'ai décidé de les faire en noir et blanc car je pense que le thème du noir et blanc correspond mieux à ce sujet difficile que je traitais. Au fond, je ne voulais pas colorer un sujet aussi sombre que la violence masculine. Et il faut dire que l'objectif principal de cette exposition est de faire passer le message et de toucher le plus de monde possible.

Les quinze photographies mesurent 60 x 40 cm et sont prises et montées avec un appareil photo reflex. Je travaille habituellement avec cette technique mais aussi avec une caméra analogique.

BA.-Parlez-nous un peu de votre parcours professionnel...

La première exposition importante que j'ai faite a été celle que j'ai tenue 1-0 au Col·legi Verd et que j'ai inaugurée le 1er octobre 2018 au même Centre Culturel La Mercè. Il était possible de voyager dans toute la Catalogne, le Pays basque et l'Ecosse. A noter que j'avais fait du photojournalisme auparavant, notamment tous les mouvements du processus, les manifestations AP-7, etc... Une autre exposition importante que j'ai inaugurée était celle d'avril 2021 sur le thème de la pandémie intitulée "La l'année la plus intense de notre vie" au Musée d'Histoire de Gérone (Carbonera).

BA- Que représente pour vous la production de cette exposition ?

Pour moi, tout ce temps a été un apprentissage continu de vivre de première main le problème de la violence sexiste.

D'autre part, je suis très heureux que la Fondation SER.GI ait préparé du matériel de soutien pour la garde d'enfants. Au cours de l'exposition, plusieurs visites scolaires ont été programmées pour les élèves du primaire et du secondaire de différentes écoles de la ville de Gérone.

BA.- Chaque image est accompagnée d'un texte...

Oui, j'ai été très émue en lisant les quinze textes des femmes protagonistes de mes photographies, comme celui de Bárbara Julbe, écrivain et journaliste, qui dit : "les femmes survivantes de violences sexistes trouvent protection et 'otage nécessaires pour continuer à voir l'avenir dans sa vie. Un espoir qui se revêt d'une maison qui devient des espaces de répit et de récupération. Ne pas être seul".

BA.- Cette exposition sera-t-elle itinérante ?

Oui, car une fois terminé au Claustre de la Mercè, il se déplacera ensuite vers Salt, Lloret de Mar, La Bisbal d'Empordà, Santa Coloma de Farners et Figueres. J'aimerais beaucoup qu'il déménage également à l'Ateneo le 24 juin, car j'en suis membre, mais les dates exactes restent à confirmer.

L'exposition peut être visitée pendant les heures habituelles du Cloître de la Miséricorde à Gérone du lundi au vendredi de 9h00 à 14h00 et de 16h00 à 21h00 la nuit. Il sera fermé le week-end.

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