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Des expositions

"Autres mondes possibles" de Javier Puértolas à la galerie Cânem

"Autres mondes possibles" de Javier Puértolas à la galerie Cânem
bonart castellon - 20/09/22

La galerie Cânem présente du 24 septembre au 26 novembre l'exposition Autres mondes possibles de Javier Puértolas. L'exposition veut montrer l'une des préoccupations artistiques de l'artiste Javier Puértolas depuis qu'en 2002 il a commencé la série Uninterrupted. Dès ce moment, il entame une réflexion sur le monde artificiel qui nous entoure.

Boucles, filaments, rayures, phosphorescences, éclats, projections, spirales, mutations, ouvertures, superpositions... une multiplicité d'effets et de ressources se développe dans ces toiles, avec une surprenante générosité. On assiste avec Puértolas à un jaillissement exubérant de couleurs et de structures formelles. D'un tel flux semble surgir une tension intérieure entre chaos et ordre compositionnel, qu'il faudra ou non résoudre. Puértolas use d'une curieuse stratégie : face à la saturation de la visibilité qui caractérise notre société contemporaine, il tente une réponse qui allie à la fois résistance et empathie. C'est pourquoi ses œuvres présentent ce degré de complexité et de dispersion, au meilleur sens du terme : compris comme une acceptation et une volonté d'explorer les dimensions de l'expérience visuelle actuelle et les différentes manières de l'assumer et de la traduire. Il y a quelques années, la peinture de Javier Puértolas a atteint la formulation d'un langage particulier qui le place au centre du débat pictural actuel. C'est une proposition qui soulève des questions de premier ordre sur la condition de l'image et le rôle de la peinture au XXIe siècle. Elle s'insère dans le nœud d'une série de problématiques esthétiques mais, au-delà de la détection et de la définition de celles-ci, elle réalise une pratique picturale intime à portée lyrique qui lui donne son sens propre. Puértolas se situe dans la généalogie d'une abstraction que l'on pourrait qualifier de labyrinthique. Il existe une tradition plastique liée à l'esthétique du fragment.

Il convient de noter qu'il s'agit d'une ligne peu marquée dans le contexte catalan. Enric Planasdurà, pionnier de l'abstraction géométrique dans les années cinquante ou Joan Vilacasas de Sabadell, créateur des Planimetries, qui a introduit et hybridé la métaphore urbaine avec le langage informel, pourraient en être les précurseurs. Mais c'est peut-être dans le contexte espagnol un peu plus récent, où l'on trouverait des artistes qui posent des dilemmes plus proches de ceux de Puértolas. L'un d'eux est Luis Gordillo, qui a formellement et significativement déconstruit l'image et contaminé l'abstraction par l'imagerie pop. Chez Gordillo, cependant, on retrouve une ironie et un éclectisme postmoderne dont Puértolas se passe, peut-être parce que pour lui un regard émotionnel sur le monde est encore possible. Puértolas n'est pas désenchanté : il est important de le souligner. Des affinités plus profondes pourraient en effet être tracées entre Puértolas et Juan Uslé. Dans les deux cas, il y a une prise de conscience de l'artificialité du langage plastique et de l'idée de style, mais en même temps il y a une volonté poétique persistante.

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