Ignasi Aballí et Eva Fábregas, les artistes catalans les plus remarquables à Art Basel 2022

La nouvelle édition de la foire la plus importante du circuit artistique international, Art Basel 2022, a réussi à rétablir une "nouvelle normalité", malgré l'incertitude du marché. Longues files d'attente de collectionneurs d'art passionnés et de professionnels de l'art pour entrer dans les différents lieux et être les premiers à voir et à acquérir le travail de leur artiste préféré. Lors de la première journée VIP d'Art Basel, la méga galerie Hauser & Wirth a déclaré avoir vendu une version en acier de 1996 de la sculpture emblématique de l' Araignée de Louise Bourgeois pour 40 millions de dollars.

Liste, destiné aux jeunes propositions, a été le premier salon à ouvrir le 13 juin à 11 heures. Cette année, pour la deuxième année consécutive, Bernat Daviu et Joana Roda, de Bombon Projects (Barcelone), ont participé. L'une des exigences de la foire est de participer avec un seul artiste ou avec un dialogue d'au plus deux. Bombon a présenté un stand solo de l'artiste Eva Fábregas – née en 1988 à Barcelone et disposant d'un studio à Londres, où elle réside – dont elle avait déjà exposé ses sculptures colorées dans la salle de la galerie de Barcelone. En Suisse, nous avons pu voir une sélection dans la lignée de ces sculptures aux couleurs pastel, dures mais douces au centre du stand. Ces formes organiques font penser à des organes sexuels, utérus, et autres parties humaines si vivantes que, dans certains cas (pièces appelées Sheddings ou "shedding"), elles semblent suppurer ou libérer de la matière organique. Des murs pendaient une série de dessins qui accompagnaient les sculptures, façonnant dans un plan bidimensionnel l'univers des figures de Fábregas. L'exposition a suscité un grand intérêt de la part des collectionneurs, elle a été un franc succès.

Le 13 juin à 15 heures, le parcours s'est poursuivi avec l'inauguration du très acclamé Unlimited, la section de la foire qui accueille des projets artistiques à grande échelle, presque monumentaux, organisés par Giovani Carmine, commissaire de la 54e édition de la Biennale de Venise en 2011.

Dans ce lieu, il a exposé Ignasi Aballí, né en 1958 à Barcelone, où il vit actuellement, et qui a été sélectionné cette année pour représenter le pavillon espagnol à la 59e Biennale de Venise. A cette occasion, les galeries Elvira Benítez et Nordenhake - avec lesquelles il a travaillé - ont présenté une installation réalisée avec des photographies recadrées appartenant à la série Polyptics , qui évoluait à partir d'une précédente série qui utilisait également les journaux comme matériau principal. Dans le cas d' Horizons , toutes les coupures de presse sélectionnées contiennent diverses images du ciel et de la mer dans des compositions de paysages qui réfléchissent sur les notions de contraintes et de dénouements. L'œuvre est assemblée sous la forme d'un puzzle dans lequel toutes les pièces individuelles doivent être placées correctement afin que l'ensemble puisse être assimilé. Ici, dans l'installation, les spectateurs occupent un espace imaginaire où leur position s'apparente à se tenir debout sur le rivage : regarder l'union du ciel et de la mer le long de la ligne d'horizon.

Image : Horizons. Photographie Impression numérique. 700x2400cm. Avec l'aimable autorisation de la Galeria Elvira Benitez et de la Galerie Nordenhake